STI2D - Découverte des réseaux informatiques

Les anciennes classes réseau

À l'origine, la spécification RFC1700 regroupait les plages d'adresses en classes appelées classe A, B et C. Elle a également établi des adresses de classe D (multidiffusion) et de classe E (expérimentales).

Remarque : Un hôte peut établir une connexion de type :

Monodiffusion (unicast) : « Je parle directement à quelqu'un ».

Diffusion (broadcast) : « Je parle à tout le monde ».

Multidiffusion (multicast) : « Je parle à un groupe restreint ».

Les classes d'adresse monodiffusion A, B et C définissaient des réseaux d'une certaine taille, ainsi que des blocs d'adresses particuliers pour ces réseaux. Une entreprise ou une administration se voyait attribuer un bloc d'adresses entier de classe A, B ou C. L'utilisation de l'espace d'adressage s'appelait adressage par classe.

  • Blocs d'adresses A

Un bloc d'adresses de classe A a été créé pour prendre en charge les réseaux de très grande taille, comportant plus de 16 millions d'adresses d'hôte. Les adresses IPv4 de classe A utilisaient un préfixe /8 invariable, le premier octet indiquant l'adresse réseau. Les trois octets restants correspondaient aux adresses d'hôte.

Afin de réserver un espace d'adresses aux classes d'adresse restantes, le bit de poids fort de l'octet de valeur supérieure devait être un zéro dans toutes les adresses de classe A. De ce fait, seuls 128 réseaux de classe A, de 0.0.0.0 /8 à 127.0.0.0 /8, étaient possibles, avant de se servir des blocs d'adresses réservées. Bien que les adresses de classe A réservaient la moitié de l'espace d'adressage, elles ne pouvaient être attribuées qu'à 120 entreprises ou administrations, en raison de leur limite de 128 réseaux.

  • Blocs d'adresses B

L'espace d'adressage de classe B a été créé pour répondre aux besoins des réseaux de taille moyenne ou de grande taille, comportant plus de 65 000 hôtes. Les adresses IP de classe B utilisaient les deux premiers octets pour indiquer l'adresse réseau. Les deux octets suivants correspondaient aux adresses d'hôte. Comme avec la classe A, l'espace d'adressage pour les classes d'adresses restantes devait être réservé.

Pour les adresses de classe B, les deux bits de poids fort du premier octet étaient 10. Cela limitait le bloc d'adresses de la classe B à 128.0.0.0 /16-191.255.0.0 /16. Les classes B étaient attribuées plus efficacement que les adresses de classe A, car elles répartissaient 25 % de l'espace d'adressage IPv4 total entre environ 16 000 réseaux.

  • Blocs d'adresses C

L'espace d'adressage de la classe C était le plus disponible des anciennes classes d'adresses. Cet espace d'adressage était réservé aux réseaux de petite taille, comportant 254 hôtes au maximum.

Les blocs d'adresses de classe C utilisaient le préfixe /24. Ainsi, un réseau de classe C ne pouvait utiliser que le dernier octet pour les adresses d'hôte, les trois premiers octets correspondant à l'adresse réseau.

Les blocs d'adresses de classe C réservaient l'espace d'adressage à la classe D (multidiffusion) et à la classe E (expérimentales) à l'aide d'une valeur fixe de 110 pour les trois bits les plus significatifs du premier octet. Cela limitait le bloc d'adresses de classe C à 192.0.0.0 /16-23.255.255.0 /16. Bien qu'il occupait seulement 12,5 % de l'espace d'adressage IPv4 total, il pouvait attribuer des adresses à 2 millions de réseaux.

  • Limites de l'adressage par classe

Les besoins de certaines entreprises ou organisations n'étaient pas toujours couverts par ces trois classes. L'attribution par classe des adresses IP gaspillait souvent de nombreuses adresses, ce qui épuisait la disponibilité des adresses IPv4. Par exemple, une entreprise avec un réseau de 260 hôtes devait se voir attribuer une adresse de classe B avec plus de 65 000 adresses.

Bien que ce système par classe ait été abandonné à la fin des années 90, il n'a pas entièrement disparu dans certains des réseaux modernes. Par exemple, lorsque vous attribuez une adresse IPv4 à un ordinateur, le système d'exploitation examine l'adresse en question pour déterminer si elle appartient à la classe A, B ou C. Le système d'exploitation devine ensuite le préfixe utilisé par cette classe et attribue le masque de sous-réseau correspondant.

Quelques protocoles de routage font également ce type de supposition de masque. Lorsque ces protocoles de routage reçoivent une route annoncée, ils peuvent prévoir la longueur de préfixe en fonction de la classe de l'adresse.

Les classes d'adresses
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